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PORTRAITS D'AVENIR 

 

EXTRAIT "Paroles d'enfants" de Centrafrique et d'Irak

 

"Je m’appelle Michaelle et j’ai 8 ans. J’habitais dans le 6ème à Kpepeme à Bangui. Je suis venue ici avec ma grand-mère. Mon papa et ma maman sont morts, ils ont été tués, je suis orpheline. Je veux devenir une maitresse pour enseigner aux enfants et avoir un salaire" Michaelle, enfant déplacé (IDP) A Ndangal, RCA le 17 mai 2015

"Je m’appelle Rode et j’ai 12 ans. (...). je suis venue ici voir mes oncles et tantes juste avant les événements et je suis restée coincée. J’ai perdu toute ma famille, mes oncles et tantes, ils ont été tués par la Seleka. Je suis allée vivre avec les anti-balaka pour survivre. Je m’occupais de la cuisine. J’ai vu des gens se faire tuer et les chefs me donnaient du vin de manioc pour supporter cela. Plus tard, je voudrai être enseignante" Rode, ex-enfant soldat A Boali, le 19 mai 2015

Je m’appelle Amos et j’ai 17 ans. (...) Les soldats de la Séléka ont tué mes grands frères et mes oncles. Je suis rentré chez les anti-balaka pour me venger avec mon grand frère. Moi je suis sorti et lui, il est resté. Il est à Bossangoa car il y a toujours des peuls. Moi j’ai préféré sortir car tous mes amis sortaient. On était mal traités, l’entrainement militaire était trop dur pour nous". Amos, ex-enfant soldat. A Boali, le 19 mai 2015

Je m’appelle Celin, j’ai 6 ans, mon village c’est Telnat qui est le plus beau sur la terre. J’ai laissé mes poupées dans le village lorsque la guerre a commencé à éclater. Je veux revenir là-bas pour retrouver mes poupées". Celin, enfant IDP au Kurdistan Irakien. Au camp d'Essian, le 13 mars 2015

"Je m’appelle Arkan, j’ai 13 ans et je suis de Guhbel dans la Ninive. Daesh a occupé notre terre. Ils ont détruit nos maisons et ont tué les Peshmergas et je ne sais pas pourquoi ils font cela. (...) je veux que le Peshmerga répare l’électricité et l’eau quand les villages seront libérés. Je suis née dans mon village Guhbel, je veux continuer ma vie là-bas et voir mon village beau comme il était". Arka, enfant IDP au Kurdistan Irakien. Au camp d'Essian le 14 mars 2015

"Je m’appelle Kautada, J’ai 10 ans et je suis de Tolshoir. Lorsque nous avons fui Daesh, je n’ai rien pu prendre que ce pull que j’ai sur moi et qui est tout déchiré. Ma mère est restée là-bas, elle n’a pas pu sortir à temps car elle était de l’autre côté de la rivière Zé avec nos moutons". Kaudata, enfant IDP au Kurdistan Irakien. Au camp de Dibaga, le 14 mars 2015

"Je m’appelle Youssef, j’ai 13 ans et je viens de Mossoul. (...). (...) je ne veux pas rentrer chez moi. Il n’y a pas d’avenir là-bas. (...) La seule solution, c’est partir à l’étranger (...). A l’étranger, on nous donne la possibilité de faire de la recherche, d’innover. Je voudrais être astronaute, découvrir de nouveaux mondes. La vie est l’avenir et donc sans avenir, il n’y a pas de vie." Youssef, enfant IDP au Kurdistan Irakien. Au camp d'Al Karma (Erbil), le 20 mars 2015

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